Vous trouverez sur cette page les témoignages, les coups de coeur, les courriers qui nous ont été adressés pour soutenir notre démarche visant à sauver le Festival de la Jeune Comédie.

"J’aimerais être présente pour témoigner de tout ce qu’Hélène, Julie et Vincent ( ainsi que leurs amis) ont vécu grâce à votre engagement pour le théâtre et le festival. Je tiens à dire aussi que leurs choix de vie actuels sont directement liés à tout ce travail, à toutes les rencontres qu’ils ont pu faire grâce à vous et aux profs qui organisent le festival."
Dominique Postel

"Ah, le Festival de la Jeune Comédie ; que de bons souvenirs j'en ai ! La première fois que je l'ai découvert, j'ai trouvé cela prestigieux que mon fils y participe. Jouer avec d'autres, savoir son texte, dompter son trac, donner le meilleur de soi-même -grandir en somme-devant nos yeux ébahis de parents. C'est un fabuleux cadeau que nous font tous ces enseignants férus de théâtre : aider nos enfants à s'épanouir en découvrant le monde, quelques beaux textes et leurs auteurs, l'humanité dans ce qu'elle a de meilleur. Il est vital de préserver le Festival de la Jeune Comédie.
Ne privons pas les enfants d'un instrument irremplaçable."
Corinne Laillet

Actuellement jeune comédien amateur de la troupe de Vrigne-aux-Bois de Faycal Abderrezek reconvertie en association (“Vrigne-aux-Planches”), j’ai eu la chance, lorsque le club de théâtre était encore rattaché à mon collège, de participer au festival de la jeune comédie.
Je vous adresse tout mon soutien car ce festival m’a permis d’aimer le théâtre et je sais qu’il peut encore le permettre pour les futures générations ! Je me souviendrais toujours des bons moments passés en tant que spectateur comme en tant qu’acteur ! D’ailleurs j’ai toujours les affiches du festival accrochés dans ma chambre ce qui prouve que ça a vraiment marqué ma vie !
Enguerran

Nos élèves gardent toujours en souvenir très longtemps les moments de partage vécus avec tous les participants. C'est une journée à chaque fois tellement belle, je ne peux pas croire que l'on puisse ne plus la vivre... [On devrait] se souvenir de la phrase de Jouvet : "Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre.”
Stéphanie Hilary

Nous avons eu la chance d’assister à plusieurs spectacles donnés par des enfants, y compris par notre propre fille.
Après avoir vécu l’enthousiasme et l’implication des jeunes tant pour les répétitions que pour la préparation générale du spectacle, et avoir constaté leur intérêt pour des œuvres, qu’autrement ils n’auraient même pas lues, après avoir vécu avec eux leur bonheur de la “chose accomplie”, lors des représentation, nous avons du mal à imaginer, que cela puisse s’arrêter.
Combien d’enfants privés de “culture” l'ont approchée par ce biais ?
Combien d’enfants trop timides ont grâce à cela vaincu leur peur ?
Combien d’enfants ont rencontré au sein de cette activité culturelle à la fois une découverte, une mise en valeur, et la joie de faire partie d’une équipe ?
Comment une action aussi importante, et réussie, pour la formation générale des jeunes, peut-elle être considérée comme “sans intérêt” ?  
La mise à disposition d’une “structure adéquate” est-elle vraiment si onéreuse ?
Est ce vraiment sur des actions qui occupent intelligemment des jeunes qu’il est opportun de “faire des économies” ?
En qualité de parents d’une (très) ancienne, nous en sommes bien tristes pour les suivants, et souhaitons de tout cœur que l’équipe qui se donne tant puisse continuer ce travail remarquable.
Dominique et Arlette Sauvage
               

Je tiens à dire que je trouve dommage que vous ne soyez pas aidés pour que le festival soit maintenu. En effet, j'ai fait trois ans ce festival et cela reste de superbes souvenirs. Il m'a permis de sortir de ma timidité, tout comme le théâtre m'a aidé. En lisant votre mail, différentes images me sont venues à l'esprit, notamment le fait qu'il ne m'était pas possible de partir en vacances et que ce week-end faisait zapper en quelques sortes ce fait là, même si nous étions dans les Ardennes. Aussi, il m'a permis de rencontrer des personnes, que je côtoie encore.
Le festival était un moment attendu par la troupe et j'en garde tellement de souvenirs que je peine à trouver mes mots.
Si le festival venait à disparaître, ce serait encore une festivité de moins dans les Ardennes et je trouve cela dommage car il y en a déjà peu.
Mélissa


Lors de la dernière réunion en vue de la prochaine édition du festival de la jeune Comédie en Ardenne, j'ai été stupéfait d'apprendre que l'avenir de celui-ci était remis en cause. Venant de l'étranger, je ne me permettrais évidemment pas de juger les raisons de ce désaveu — que j'ignore sans doute au moins en partie —, mais je crois d'autre part avoir l'avantage à ce titre de jeter un regard aussi objectif que possible sur cette activité à la fois pédagogique et culturelle à laquelle notre école participe intégralement à ses frais chaque année depuis 1995.
Ayant eu la possibilité de comparer les spectacles présentés à ceux de plusieurs autres festivals de théâtre scolaire auxquels j'ai eu la chance de participer en Belgique, j'ai toujours été émerveillé de l'intensité de l'implication des jeunes comédien{ne)s ardennais, de la convivialité de leurs rencontres et de la densité des équipements culturels modernes dont ils peuvent bénéficier dans des localités pourtant de taille souvent modeste : un privilège exceptionnel en Europe, où ce genre d'équipements est généralement réservé aux grandes villes.
II serait incompréhensible que ce festival bientôt trentenaire — preuve de son efficacité quand on sait toutes les bonnes volontés qu'il exige de mobiliser —, ne puisse poursuivre longtemps encore sa route. En plus du rôle capital de la pratique théâtrale dans leur formation, il donne aux jeunes le goût du théâtre et les prépare donc à être les spectateurs adultes avertis qui justifieront à long terme les gros investissements consentis lors de la création de ces équipements culturels, qui les rentabiliseront en quelque sorte (…)
Michel Maziers, Responsable des activités théâtrales de l'Athénée Royal Ernest Solvay à Charleroi.


En tant qu'ex-Monsieur-Cyclopède-Professeur-Burps-Inspecteur-Drive-Bourgmestre-et-d'autres (que quatre années consécutives de Festival m'ont permis d'incarner pour ma plus grande joie), je peux assurer ceci, que quelque soit la somme que les instances d'administration dédient à un festival qui permet aux jeunes de faire l'expérience de la scène, elle n'aurait pas pu être plus judicieusement employée. Il faut peut-être en avoir profité pour comprendre qu'elle engendre un extraordinaire bénéfice culturel et humain (donc incalculable) dont on ne peut que se réjouir : eh bien, j'en ai profité, je comprends, et sincèrement, je m'en réjouis. Pourvu que d'autres en profitent (comprennent, s'en réjouissent) !
Vincent.


Le Festival de la Jeune Comédie était un moment tellement attendu par toute la troupe ! A l'idée que tout cela pourrait se terminer, plein d'images rigolotes et heureuses me reviennent en tête : celles d'une chorégraphie de tangos préparée en 5 min à partir d'un texte de Boris Vian, des fous rires pendant les présentations d'impros lors de la veillée, des échauffements physiques où 40 personnes gigotaient en tous sens sur la pelouse du lycée agricole de Saint-Laurent pour détendre leurs muscles et se sentir bien dans leurs baskets.
Pour moi, le festival était avant tout une occasion de sortir du cadre quotidien et scolaire, sortir de soi et de la contrainte, pour découvrir les autres, comme eux-mêmes ne se connaissaient pas encore ! C'est pendant le festival qu'on pouvait mesurer le travail qu'on avait accompli à l'atelier pendant l'année et découvrir aussi des nouvelles façons de pratiquer en rencontrant d'autres troupes.
Vivre 3 jours par an dans cette petite communauté de comédiens amateurs et de profs passionnés, m'a convaincue à l'époque que le théâtre, c'est bien plus que ce qu'il se passe sur scène ! Et que c'est avant tout une sacrée aventure humaine.
C'est cette conviction en tout cas qui me pousse encore aujourd'hui à étudier le théâtre à la fac et c'est à la recherche de ce genre d'émotions, vécues au Festival, que je poursuis ma pratique dans différents ateliers.Bon courage à vous, Monsieur Rieffel ! J'espère que vous saurez les convaincre de l'importance qu'a eu ce genre d'expérience pour les bambins que nous étions (ou du moins, les séduire par quelques gracieux pas de danse).
Il faut pas que ça cesse.
Julie.


(...) J’ai toujours eu le bonheur de pouvoir insuffler la passion du théâtre tout au long de ma carrière, aux élèves comme aux enseignants ; je prête encore mon concours à l’animation du club théâtre du collège de Nouvion actuellement…. Et c’est avec une grande tristesse et une certaine révolte que je déplore l’impasse actuelle. Un festival scolaire, 1er et second degré, qui a fait ses preuves en offrant la pratique théâtrale et le goût pour la scène pour tous, ne peut pas disparaître.  Nos élèves sont les futurs adultes avertis, les futurs spectateurs avisés des scènes et des événements culturels qui contribuent à faire avancer notre société diverse et plurielle.
De cette impasse, il faut sortir et trouver le cadre administratif et pédagogique nécessaire pour pérenniser  cette action culturelle forte. Les professeurs responsables du projet sauront vous convaincre, si non les aiderez-vous à trouver les conditions de la survie de leur projet ?
Ce festival itinérant d’une ville à une autre, nous permet chaque année de voir en œuvre et en scène notre jeunesse en devenir, grâce à un projet scolaire académique et ses acteurs. Il faut le défendre.
Serge Husson, ancien chef d’établissement du collège-support du Val de Meuse de Nouvion-sur-Meuse.